Le cœur
tout ennuagé
le poème ouvre
un chemin de ciel bleu
Faire silence
c’est s’ouvrir
à une psalmodie
venue d’ailleurs
Le poète n’a pas de saison préférée
ce qu’il aime par-dessus tout
c’est l’instant qui s’offre à lui
Dans le silence de l’aube
chaque poème
est comme
un chant d’oiseau
Parfois quand on écrit
on n’arrive plus s’arrêter
D’autres fois il n’y a rien à faire
on n’arrive même pas se mettre en marche
L’arbre
ne compte pas ses feuilles
Le poète
ne compte pas ses poèmes
Le désert
c’est la page blanche
L’oasis
c’est le poème
Il n’y a pas besoin
de mots savants
pour dire la beauté simple
de l’instant
Ouvrir le carnet
comme on ouvre ses mains
pour recevoir
une pépite