Dans le silence de l’aube
chaque poème
est comme
un chant d’oiseau
L’arbre
ne compte pas ses feuilles
Le poète
ne compte pas ses poèmes
Le désert
c’est la page blanche
L’oasis
c’est le poème
A l’affût du poème
qui ne se laisse pas attraper
mais qui se donne
au cœur accueillant
Écrire un poème
c’est rappeler à la page
le souvenir du chant d’oiseau
dans l’arbre
Aux quatre coins du jardin
le printemps fleurit
Partout en mon cœur
l’émerveillement jaillit
Sur la page endormie
l’aube du poème
illumine le silence
Jour après jour
s’enraciner
et laisser croître
le vert de l’espérance
S’émerveiller
des petits trésors
grands ouverts
juste là
sous nos yeux